Formulé ainsi, votre commentaire me paraît assez bizarre.
L’étude à laquelle vous renvoyez révèle bien, en effet, que ce ne sont pas les pays qui dépensent le plus (ni en valeur, ni en pourcentage) qui ont les meilleurs résultats. Mieux : augmenter les dépenses n’est pas toujours un moyen d’améliorer les résultats. C’est en effet intéressant, mais finalement pas tellement étonnant : si certains pays dépensent mal cet argent, et surtout si l’organisation de l’enseignement est chaotique, on comprend que la courbe des résultats ne suive pas celle des dépenses.
Toutefois, quand on parle d’ »argent » ou de « dépenses », il ne s’agit pas simplement de chiffres. Cet argent est dépensé pour payer des choses (dingue, non ?). Par exemple : la formation et le salaire des professeurs, la construction et l’entretien de locaux, le matériel, la structure administrative, les bourses, etc.
Donc bien sûr qu’il ne suffit pas de dépenser de l’argent pour résoudre tous les problèmes de l’éducation, mais il est un peu fort de café d’affirmer que l’argent dépensé n’a rien à voir avec la qualité de l’enseignement, ou n’est pas un « facteur » déterminant la qualité de l’enseignement.
Du coup : ces statistiques de dépense, telles qu’elles sont données, ne sont pas en elles-mêmes signifiantes. Mais :
- si l’on n’opère pas de réforme profonde, il paraît difficile de faire aussi mieux qu’avant avec moins d’argent.
- cette évidence rappelée, et toujours dans l’hypothèse où l’on n’opère pas de réforme structurelle, la diminution des moyens apparaît comme un signal politique fort, signifiant un désintérêt massif pour la chose éducative…